La Confédération démarre le déploiement de Microsoft 365
La phase pilote étant terminée, la Confédération entame la migration de quelque 40’000 postes de travail vers la suite bureautique en ligne Microsoft 365. Le projet est motivé par la fin prochaine du support pour la suite Office installée. Pour réduire les risques, les e-mails et les données sensibles resteront sur les serveurs de la Confédération.
La Confédération va déployer progressivement Microsoft 365 au sein de l’administration. Décidé en février 2023, le projet bénéficie d’un budget d’environ 26 millions de francs dont 15 millions via un crédit d’engagement. D’ici fin 2025, il verra 40’000 postes de travail de l’Etat migrer vers la suite bureautique en mode cloud.
L’exécutif souligne que les e-mails et les données sensibles seront néanmoins stockés sur l’infrastructure de la Confédération. Les fonctionnaires ne pourront donc pas utiliser Copilot pour écrire leurs e-mails. «Une aide sera fournie aux collaborateurs pour qu’ils enregistrent leurs documents au bon emplacement. Des documents de formations leur expliqueront en outre comment traiter les données sensibles», explique la Chancellerie dans son communiqué.
Dans le cadre de la phase pilote démarrée en juin, quelque 4’000 collaborateurs de l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT) et de la Chancellerie fédérale ont d’ores et déjà adopté Microsoft 365. La Chancellerie explique que cette phase a permis de gagner en expérience, de tester les interfaces, d’éliminer les erreurs, et d’améliorer la formation.
La migration est principalement motivée par la fin prochaine du support de la version installée d’Office. Toutefois, en mai dernier, le Contrôle fédéral des finances avait dressé un tableau mitigé du projet, demandant notamment de clarifier la date de fin de support, afin de disposer de plus de temps pour traiter les risques résiduels, et reprochant l’absence d’un concept de surveillance et de contrôle de Microsoft, qui n’est désormais plus fournisseur de produit, mais prestataire de services.