Airbus ne reprendra pas la division sécurité d'Atos (update)
Airbus n'achètera pas BDS, la division sécurité d'Atos. L'avionneur met fin aux discussions de rachat avec le groupe informatique français. L'année dernière, Airbus s'était déjà retiré une première fois des négociations.
Mise à jour du 20 mars 2024: La reprise par Airbus de Big Data and Security (BDS), spin-off d'Atos, ne se fera pas. Dans un communiqué succinct, l'avionneur annonce la fin des négociations. L'entreprise écrit qu'elle a décidé, «après avoir soigneusement examiné tous les aspects d'une éventuelle acquisition», de ne pas poursuivre les discussions sur une transaction potentielle.
Le groupe Atos confirme également l'arrêt des discussions et indique qu'il «analyse la situation en résultant et évalue activement les alternatives stratégiques qui prendront en compte les impératifs de souveraineté de l’Etat français». En conséquence, la société de services informatiques, dans la tourmente depuis de nombreux mois, reporte la publication de ses résultats financiers pour l'année 2023 afin de pouvoir évaluer les options stratégiques. Fin février, on apprenait que le projet de vente d'Atos Tech Foundations au milliardaire Daniel Kretinsky était tombé à l’eau.
Mise à jour du 11 janvier 2024: Les rebondissements se poursuivent autour de la vente de l'activité sécurité d'Atos. Après s'être retiré des négociations en 2023, Airbus pourrait à nouveau tenter de conclure un accord. Atos a annoncé dans un rapport boursier du 10 janvier 2024 la vente possible de sa division Big Data and Security (BDS). L'entreprise affirme avoir reçu une offre pour BDS, dont le montant serait compris entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros. BDS fait partie de la marque Eviden, dans laquelle Airbus souhaitait initialement prendre une participation (à l'époque, la marque se nommait Evidian).
«L'acquisition de BDS pourrait accélérer considérablement la transformation numérique d'Airbus et élargir son portefeuille de défense et de sécurité grâce à de solides capacités dans les domaines du cyber, de l'informatique avancée et de l'intelligence artificielle», indique une déclaration d'Airbus rapportée par Reuters.
Outre le géant de l'aéronautique, une tierce partie non identifiée serait également intéressée par le rachat de BDS, poursuit l'agence de presse. Selon des sources anonymes, il s'agirait du fabricant français d'électronique Thales, qui a toutefois démenti cette information. L'actionnaire principal d'Atos, Onepoint, s'est refusé à tout commentaire.
Mise à jour du 30 mars 2023: Airbus renonce à racheter des parts dans la spin-off d'Atos dédiée à la sécurité
Les négociations entre Airbus et Atos n'ont pas abouties. Les pourparlers concernaient l'éventuelle prise de participation dans Evidian, la division cybersécurité et Big Data du groupe IT français (lire ci-dessous).
Dans un bref communiqué, Atos prend acte de la décision d’Airbus de ne plus poursuivre les discussions entamées en février 2023. Ajoutant explorer d'autres options avec l'avionneur. Les deux groupes devraient en outre continuer à travailler sur leur partenariat stratégique et technologique à long terme, ajoute le communiqué.
Selon le média économique LaTribune.fr, les six semaines de due diligence imposées par Atos étaient trop courtes pour que l’avionneur connaisse Evidian dans les moindres détails. «Après mûre réflexion, Airbus SE est parvenu à la conclusion que l'acquisition potentielle d'une participation minoritaire de 29,9 % dans Evidian ne répond pas aux objectifs de la société dans le contexte et la structure actuels», a communiqué de son côté le groupe aéronautique.
News originale du 21 février 2023: Airbus veut racheter des parts dans la spin-off d'Atos dédiée au Big Data et à la sécurité
Airbus compte prendre une participation dans Evidian, la spin-off cybersécurité et Big Data d'Atos. L'avionneur européen souhaite acquérir 29,9% des parts. Les négociations entrent désormais dans une nouvelle phase, annonce Atos dans son communiqué. Pour mémoire, la société française de services informatiques avait annoncé en juin dernier qu'elle souhaitait externaliser ses activités de cybersécurité et de Big Data sous le nom d'Evidian.
Le conseil d'administration d'Atos a maintenant décidé de procéder à un examen de due diligence et de négocier un partenariat stratégique et technologique à long terme, en plus de la cession de la part minoritaire «dans des conditions mutuellement satisfaisantes», souligne le communiqué. Il n'est pas question de conclure un accord d'exclusivité et aucune assurance ne peut être donnée quant à la conclusion de la transaction.
Résistance au sein de l'actionnariat
L'accord prévu suscite toutefois des critiques chez les actionnaires. Le fonds spéculatif britannique TCI, qui détient une participation minoritaire dans Airbus, s'oppose au projet de l'avionneur. Chris Hohn, le fondateur du fonds spéculatif, demande à Airbus de retirer son offre. Il soupçonne que l'opération soit motivée par des raisons politiques, rapporte le Financial Times. Dans une lettre adressée au président d'Airbus, Guillaume Faury, Chris Hohn écrit que la transaction semble être une opération de sauvetage planifiée pour Atos, qualifiée d’entreprise «accablée par des dettes insoutenables et d'autres obligations».