Travailleurs d’Etats tiers: des procédures plus souples contre la pénurie d'informaticiens
Les autorités fédérales ont pris des mesures pour faciliter le recrutement de travailleurs d’Etats tiers. La situation particulière des entreprises est notamment mieux prise en compte pour les secteurs durement touchés par une pénurie, ce qui est le cas de l’IT.
On sait qu’une pénurie d'informaticiens sévit en Suisse depuis plusieurs années. Pour leurs recrutements IT, les entreprises peuvent se tourner vers les spécialistes étrangers. Mais sous certaines conditions. En outre, le modèle de contingentement dans la délivrance de permis de travail limite le nombre de spécialistes d’Etats tiers qu’il est possible d’engager.
La Confédération a toutefois pris des mesures pour simplifier la procédure d’autorisation pour les travailleurs d’Etats tiers, mesure d'ores et déjà en vigueur. Dans un récent communiqué, les autorités expliquent que depuis le 1er février 2023, les autorités cantonales en charge du marché du travail et de l'immigration sont autorisées à prendre en compte les circonstances des entreprises qui cherchent à embaucher pour des professions particulièrement menacées par la pénurie.
«Concrètement, elles peuvent, pour ces métiers, se montrer plus souples sur les exigences en matière de qualifications professionnelles et concernant la preuve que le recrutement n'a pas été possible en Suisse», précise le communiqué du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DFJP). Cette décision est fondée sur un rapport accepté par le Conseil fédéral en mars 2022. Celui-ci précisait qu’il n’y aurait pas à vérifier au cas par cas si le potentiel offert par la main-d’œuvre présente en Suisse a été pleinement exploité. En outre, le permis de séjour peut si besoin être délivré même à des travailleurs sans formation académique.
Les contingents restent en vigueur
Concernant le système de contingentement, il n’est pas remis en cause, font savoir les autorités. Néanmoins, des améliorations ponctuelles sont prévues. «Les contingents annuels seront fixés en tenant davantage compte de données factuelles et l'attribution aux cantons de contingents de la réserve fédérale sera simplifiée», explique le DFJP.