Energie Wasser Berne teste la recharge de véhicules électriques par la blockchain

Dans le cadre d'un projet pilote, le service industriel Energie Wasser Bern (EWB) et MOVE, fournisseur d’infrastructures de recharge et de facturation pour voitures électriques, ont l'intention de tester la blockchain pour les processus de paiements sur le réseau Move et ainsi diminuer les frais de transactions. Car lorsqu’un conducteur désire charger sa voiture électrique à une station de recharge d’un opérateur auquel il n’a pas souscrit à un abonnement, il lui faut généralement payer des frais supplémentaires. Des coûts qui s’expliquent par les différents systèmes de paiement utilisés par les fournisseurs d’électricité.

Certaines stations de recharge seront raccordées à une application qui s’appuie sur la blockchain et développée par la start-up Share&Charge. Une sélection d’employés et de clients testeront cette nouvelle solution. En cas de résultats concluants, cette application devrait être déployée sur l’ensemble des bornes de recharge, explique EWB.

Améliorer la diffusion de la mobilité électrique

Selon Swisspower, une alliance de services industriels suisses qui investit dans la blockchain et dont fait partie EWB, cette technologie permet également de traiter les paiements plus rapidement. Ainsi, une transaction ne devrait prendre que quelques secondes au lieu de plusieurs jours.

«Avec cette première application concrète de la blockchain, nous nous attaquons à un problème qui entrave considérablement la diffusion de la mobilité électrique. En même temps, nous voulons identifier d'autres applications dans le domaine de la mobilité», explique Orlando Gehrig, responsable de l'innovation chez Swisspower.

Coopération dans la blockchain

Ce projet pilote s’inscrit dans le cadre de coopération du consortium sur la blockchain de Swisspower fondé en 2017 et qui réunit plusieurs services industriels suisses, dont les SIG et les Services Industriels de Lausanne. Ce consortium coopère avec l’Energy Web Foundation (EWF), organisation basée à Zoug et qui a pour but d’identifier les différentes utilisations de la technologie blockchain dans le secteur de l'énergie à travers le globe.

Une initiative qui a débouché en décembre 2018 sur le «Energy Blockchain Hack», un hackathon blockchain du secteur énergétique où 42 spécialistes de la technologie blockchain en provenance de douze pays et de trois continents se sont retrouvés à Berne pour l’occasion.