Les préposé(e)s cantonaux à la protection des données réclament plus de moyens
En Valais, le Grand Conseil a accepté de faire passer la somme annuelle allouée à la protection des données de CHF 100’000 à 200’000. Ce qui reste faible par rapport aux budgets des cantons voisins… qui se plaignent aussi du manque de moyens.
Inquiet de ne recevoir aucune candidature pour le renouvellement du Préposé cantonal à la protection des données et à la transparence de son canton, le député suppléant Sébastien Nendaz à écrit au Grand Conseil valaisan pour demander le doublement de son budget annuel. Dans sa lettre datée du 14 mai, le socialiste pointait «l'augmentation permanente des demandes, ainsi que la complexité des dossiers à traiter» pour obtenir que le successeur de Sébastien Fanti dispose de CHF 200’000 par an pour mener à biens ses missions, dès le 1er janvier 2019, et non plus CHF 100’000 comme c’est le cas aujourd’hui. Le parlement du canton du Valais a accepté et Sébastien Nendaz, qui est aussi président de la commission cantonale de protection des données et de transparence espère ainsi «avoir un choix large et qualitatif de candidats à entretenir» avant de proposer quelques noms au Grand Conseil.
«Une situation intenable»
Malgré ce budget multiplié par deux, le nouveau Préposé valaisan demeurera moins bien loti que ses voisins vaudois (CHF 310'000), genevois (CHF 627'000) ou bernois (CHF 1'075'000) souligne toutefois Sébastien Nendaz, en citant ces chiffres de 2014. Des voisins qui se plaignent eux aussi du manque de moyens. Hier, Privatim (la Conférence des préposé(e)s cantonaux à la protection des données) a convié les journalistes à une conférence de presse qui se tiendra le 22 juin afin d'attirer la lumière sur cette «situation intenable». Les préposés des cantons de Bâle-Ville, de Zoug, de Zurich, de Neuchâtel et du Jura viendront y exprimer ce qui selon eux «serait nécessaire pour que les autorités cantonales de protection des données puissent remplir leur mandat de manière compétente et efficace.»