Le corps, nouvelle interface de la réalité virtuelle
A quelques jours d’intervalle, l’EPFL et Disney Research ont révélé les combinaisons sur lesquelles ils travaillent pour respectivement piloter un drone et ressentir les interactions virtuelles.
Dans une publication à paraitre dans l’IEEE Robotics and Automation Letters en juillet prochain, des chercheurs du Laboratoire de systèmes intelligents de l’EPFL expliquent le fonctionnement de la FlyJacket qu’ils ont mis au point. Cet exosquelette associé à un casque de réalité virtuelle permet à celui qui les porte de contrôler un drone en bougeant le haut de son corps (buste, bras). Grâce aux stimulations haptiques envoyées, les scientifiques veulent «donner à une personne au sol la capacité de contrôler facilement un drone en utilisant les mouvements de son corps, mais aussi de lui donner l'impression de voler et d'expérimenter exactement ce que le drone expérimente», expliquent-ils sur le site du NCCR-Robotics. L’idée est aussi de pouvoir donner au pilote des informations tactiles afin de décharger le flux d’indications visuelles et auditives qu’il reçoit.
Quelques jours plus tard, le laboratoire de recherche de Disney publiait une vidéo décrivant une autre veste servant d’interface avec la réalité virtuelle. Ici, 26 poches d’air se gonflent et se dégonflent pour faire ressentir à la personne qui l’enfile les boules de neige virtuelles qu’elle reçoit ou encore les mouvements d’un serpent qui glisse sur son cou. Disney veut ainsi aller plus loin que les solutions de rétroactions actuelles qui se concentrent uniquement sur les mains de l’utilisateur.