Les fonds alloués aux start-up IT suisses ont dégringolé en 2023
En 2023, le secteur des jeunes pousses IT a connu une baisse d'investissements significative en Suisse, passant de plus de 2 milliards en 2022 à seulement 786 millions de francs (- 69%). Les nouveaux fonds alloués aux fintechs ont de leur côté été divisés par deux.
L'année 2023 s'est révélée passablement morose pour les start-up en Suisse. Le volume des investissements les concernant a chuté de près de 35% par rapport à 2022, indique la nouvelle édition du Swiss Venture Capital Report. Une baisse qui doit néanmoins être relativisée. Car avec près de 2,6 milliards de francs investis, 2023 se positionne comme la troisième année la plus performante sur dix ans. A noter que l’évolution de ces financements est en dents de scie. On se souvient qu'après la baisse observée entre 2019 et 2020, les investissements ont déjà bondi en 2021.
Le secteur IT a toutefois été durement touché au cours de l’année passée. Loin des plus de 2 milliards de francs investis en 2022, le secteur pris dans son ensemble (y compris la fintech) n'a attiré que 786 millions de francs en 2023 (- 62%). Hors fintech, le secteur a vu l'apport de nouveaux capitaux baisser de 69%. L'investissement médian de 1,9 million de francs se situe au niveau de l'année précédente. Cette forte baisse est donc due à un nombre inférieur d'investissements et à l'absence de grands tours de financement. En 2023, seulement quatre tours de table de 10 millions de francs ou plus ont eu lieu.
Le secteur fintech a connu un scénario différent en 2023, avec 10 tours de financement d'au moins 10 millions (un chiffre seulement légèrement inférieur aux 13 investissements de cet acabit en 2022). Reste que les fonds alloués aux start-up fintech ont aussi chuté en 2023, avec un volume deux fois moindre qu'en 2022.
A Zurich, la chute des investissements TIC et fintech a été comparable à celle enregistrée à l'échelle nationale. Si cette réduction est plus importante que la moyenne du capital-risque injecté dans le canton en 2023, elle n'est toutefois pas attribuable à un déclin particulièrement marqué dans ces secteurs, mais plutôt à l'importance prédominante des start-up TIC et fintech à Zurich.