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Le système de santé suisse génère 1,5 pétaoctet de données par an

Mandatée par Swisscom, la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) a récemment estimé le volume de données générées par le système de santé suisse à 300 millions de feuilles de papier A4 et 1,5 million de Go de données numériques.

(Source: Fotolia)
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L’Institut de l’économie de la santé de Winterthour (WIG) de la ZHAW a récemment dévoilé les résultats de son étude concernant le volume de données médicales qui transitent en Suisse. Chaque année, ce sont 300 millions de feuilles de papier A4 qui sont générées par le système de santé suisse, soit l’équivalant de 500’000 classeurs fédéraux bien remplis, explique dans son communiqué Swisscom, qui a mandaté l'étude. Un peu moins de la moitié du volume papier est émis par des médecins établis (généralistes et spécialistes), tandis que 17% proviennent des EMS, qui ont encore très souvent recours au papier, selon le géant des télécoms.

L’étude indique, en outre, que le volume global d’ordonnances émis en version papier reste important. En effet, seuls 20% des hôpitaux et 21% des médecins de familles émettent des ordonnances numériques par email.

Le système de santé génère chaque année environ 1,5 million de Go (1,5 pétaoctet) de données digitales sous forme d’images (radiographies, photos, IRM) et de textes. Volume qui reste néanmoins plutôt faible à ce jour selon l’opérateur, puisqu’il correspond à seulement 0,5% du volume de données transmis chaque année par les smartphones sur le réseau Swisscom.

Des hôpitaux de plus en plus numérisés

Le sondage mené par le ZHAW a étudié les volumes, le trafic et l’utilisation des données par cas ou par organisation. Les résultats de cette étude indiquent ainsi que la majorité des données numérisées sont émises par les hôpitaux. En effet, selon Florian Liberatore, responsable de l’étude à la ZHAW, 73% de ces données sont générées dans les 240 hôpitaux suisses, et 11% seulement chez les 12’000 spécialistes que compte le pays.

Le ZHAW prévoit en outre une forte augmentation du volume de données dans le système de santé suisse, par rapport aux autres secteurs. «Les principaux moteurs sont à la fois les nouvelles technologies utilisées dans l’imagerie et dans l’analyse, ainsi que la collecte croissante de données sensorielles et exogènes», ajoute Florian Liberatore.

Selon les experts, l’arrivée du dossier électronique du patient (DEP) fera nettement augmenter le volume total des données médicales numérisées en Suisse, puisque ces dernières seront davantage copiées et enregistrées localement. «La tendance à la numérisation offre une chance unique d’optimiser les processus et d’éliminer les doublons», conclut Florian Liberatore.

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