Smarter Planet
Patrick Hendier, Directeur d’IBM en Suisse romande.
De l’intérieur d’un nombre incalculable d’appareils, de minuscules aides, micro-puces ou senseurs, sont au travail et nous simplifient la vie. Au cours des prochaines années, ce seront quelques deux milliards d’individus qui surferont sur internet et un milliards d’objets qui seront interconnectés. Pour l’informatique et l’économie, cela constitue un changement décisif.
Actuellement, trois évolutions majeures déterminent les développements technologiques: tout d’abord, la réduction de la taille et de la consommation des composants, qui peuvent ainsi être installés dans pratiquement n’importe quel système, récoltant les données dont nous avons besoin et pilotant des processus. Ensuite, l’interconnexion toujours plus fréquente de ces composants par le biais d’internet. Pour finir, la capacité des méthodes d’analyse actuelles à extraire des informations de grande qualité de la masse de données, permettant d’organiser plus intelligemment chaînes de distribution, systèmes de santé ou trafic.
Ces avancées ne constituent pas un changement pour la seule informatique mais ont aussi des répercussions sur l’économie et la manière dont nous travaillerons dans le futur. Bien des entreprises ont identifié le phénomène et se positionnent en conséquence. De son côté, IBM résume ces changements dans une initiative globale intitulée «Let’s Build A Smarter Planet», articulée autour de trois domaines clefs: la nouvelle intelligence, les infrastructures dynamiques et le travail plus intelligent. Ce dossier de circonstance propose trois articles spécialisés apportant un éclairage sur la manière dont les entreprises et les départements informatiques peuvent en profiter.
Une nouvelle intelligence grâce à des systèmes d’analyse interconnectés.
Qu’il s’agisse de données concernant la circulation routière ou l’état de stocks, là où des senseurs collectent des données, il faut pouvoir disposer d’outils d’analyse capables d’extraire les informations fournies. Il n’y a là certes rien de nouveau. Cependant, ce n’est que lorsque les informations issues de plusieurs systèmes situés à l’intérieur ou à l’extérieur d’une entreprise ou d’une organisation sont combinées en vue de leur analyse qu’on entre véritablement dans la nouvelle intelligence. Celle-ci ouvre de nouvelles perspectives et offre l’opportunité de prendre des décisions sur la base de meilleures informations. L’article de Martin Moser qui lui est consacré décrit son fonctionnement et indique à quels éléments il faut prêter attention lorsque l’on souhaite surfer sur la vague des données.
Infrastructures dynamiques ou cloud computing
La sécurité et la stabilité accrues des connexions réseau ainsi que la réduction de l’énergie nécessaire permises par le cloud computing font de ce dernier la star de l’informatique. Dans le cadre de cette approche, les applications sont proposées sous forme de services, fournis à partir d’un réseau. Les serveurs, les applications et le middleware ne sont plus installés et développés au sein des entreprises, mais mis à disposition de manière dynamique et flexible par des fournisseurs de services spécialisés. L’article de Niklaus Seiler et Guenter Rieker montre les avantages de cette approche et la manière de l’adopter.
Le travail plus intelligent modifie notre façon de mener nos activités.
Dans ce type d’environnements, les méthodes de travail se modifient également. À titre d’exemple, les outils de collaboration simplifient comme jamais le travail entre équipes internationales, rendant peu important l’endroit depuis lequel sont actifs les collaborateurs. Les sociétés qui misent sur de tels modèles d’organisation limitent leurs coûts et créent un environnement permettant de travailler de manière extrêmement efficace. Pour en arriver là, il leur faut cependant non seulement mettre en place des processus flexibles mais également disposer d’outils qui les reproduisent fidèlement et les supportent de manière efficace.
L’article de José M. Sánchez Knaak présente les outils en question et indique quels éléments il faut prendre en considération lors de leur introduction.