Partager les données

Partager les données: pourquoi, comment, avec qui

De la santé au transport en passant par le secteur industriel, les organisations sont de plus en plus nombreuses à s’échanger des données.

(Source: die arge lola / Stadt Stuttgart)
(Source: die arge lola / Stadt Stuttgart)

Selon l’enquête d’ICTjournal auprès de CIO romands, le partage de données est chose établie dans plus d’une entreprise sur quatre et un chantier en cours dans une entreprise sur trois. Motivée par des logiques économiques d’efficience, d’innovation ou encore d’ouverture à de nouveaux marchés, cette évolution s’appuie sur des technologies aussi diverses que les API, le cloud, la blockchain, les objets connectés et l’informatique confidentielle.

Souvent, le partage se fait entre entreprises participant à une même chaîne d’approvisionnement, à l’instar de Volkswagen qui bâtit un cloud industriel au sein duquel plus de 1500 fournisseurs et entreprises partenaires s’échangeront des données. Plus rarement, l’impératif de partage de données donne lieu à des alliances inédites entre organisations concurrentes. On l’a vu dans le domaine du fret maritime où plusieurs multinationales se sont associées pour s’échanger des documents numériques et des données IOT des containers, et dans le secteur des matières premières agricoles avec la joint-venture genevoise Covantis, dont la plateforme blockchain permet le partage d’informations entre expéditeurs, négociants, et affréteurs. Dans tous ces cas, la même logique est à l’œuvre: établir une source de vérité unique et partagée, et gagner en efficacité grâce à des processus sans papier.

L’innovation est également un moteur du partage de données entre les organisations. C’est l’un des objectifs déclarés des initiatives de mise à disposition des données publiques (open data). L’enjeu est particulièrement important dans la recherche médicale, où l’échange de données, de nature à accélérer la découverte de nouveaux traitements, pourrait profiter de nouvelles techniques permettant de concilier analyse et confidentialité des données.

Mais les entreprises ne sont pas les seules à pouvoir tirer des bénéfices du partage de données. En formant des trusts ou se fondant en collectif – comme les initiatives de HestiaLabs et de MIDATA –, les particuliers peuvent reprendre la maîtrise sur leurs données personnelles et décider des usages qui en seront fait pour leur bénéfice direct ou pour des visées d’intérêt public.

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