Huawei attaque les Etats-Unis en justice pour le boycott de ses équipements télécoms
Dans le cadre du bras de fer politico-commercial qui l’oppose aux Etats-Unis, Huawei a déposé une plainte concernant l’interdiction de l’achat de ses équipements télécoms par l'administration US.
Huawei porte devant les tribunaux la bataille qui l’oppose au gouvernement US. Le fabricant chinois poursuit les Etats-Unis en justice pour sa politique interdisant aux administrations US l’achat de ses équipements télécoms. Pour rappel, les Etats-Unis soupçonnent Huawei de truffer ses équipements de puces espion ou de portes dérobées à la faveur des services de renseignements de Pékin. A l'occasion d’une conférence de presse, Guo Ping, l’un des présidents par rotation du fabricant, a une nouvelle fois répété que les autorités US n’ont jamais été en mesure de présenter les preuves de leurs allégations. Et d'ajouter: «Cette interdiction est non seulement illégale, mais elle empêche également Huawei de s'engager dans une concurrence loyale, au détriment des consommateurs américains».
La plainte de Huawei rappelle celle déposée en décembre 2017 par la firme de cybersécurité russe Kaspersky, qui a poursuivi les Etats-Unis pour avoir interdit aux administrations fédérales l'utilisation de ses logiciels anti-virus (les Etats-Unis soupçonnent Kaspersky de collusion avec le Krémlin). En conséquence, l’activité commerciale de l’éditeur russe a chuté de 25% sur le marché américain en 2018.
Kaspersky a réagi en prenant des initiatives axées sur la transparence, notamment en ouvrant son premier centre de transparence à Zurich. Une démarche qui a manifestement inspiré Huawei, qui vient d’ouvrir un nouveau centre de sécurité à Bruxelles, où clients et gouvernements peuvent accéder au code source du fabricant et tester ses logiciels et produits (Huawei aux entreprises romandes: «Nous sommes plus blancs que blanc»).