«Les pros de l’IT pourraient dépendre des interfaces cerveau-machine»
Gartner a dévoilé ses 10 tendances technologiques à suivre de près en 2025. Parmi celles-ci, l’amélioration des fonctions neurologiques, grâce à des interfaces bidirectionnelles cerveau-machine capables d'interpréter et de décoder l’activité cérébrale.

L’amélioration des fonctions neurologiques est l'une des tendances mises en avant par Gartner dans son «Top 10 Strategic Technology Trends for 2025». Selon le cabinet de conseil, les capacités cognitives humaines vont bénéficier du développement d'interfaces cérébrales bidirectionnelles (BBMI). On parle ici de dispositifs pouvant «lire» le cerveau et modifier son état.
Le cabinet de conseil anticipe que d'ici 2030, 60% des professionnels de l'informatique pourraient dépendre de ces interfaces, afin d'améliorer leurs performances face à l'intelligence artificielle.
Avantages et défis
Ces technologies, déjà explorées en 2024, pourraient améliorer les compétences humaines et permettre des programmes éducatifs sur-mesure adaptés à chaque personne. En outre, les personnes âgées pourraient être capables de travailler plus longtemps, souligne Gartner. Ces technologies ne sont toutefois pas sans poser de problèmes. Leur coût reste prohibitif et les solutions actuelles sont limitées par des contraintes d'autonomie et de connectivité. De plus, les interfaces directes avec le cerveau posent des problèmes d'éthique et de sécurité.
Application potentielles
Gartner met entre autres en avant l’amélioration du recrutement et de la fidélité des employés en identifiant les personnes compatibles grâce aux données neurologiques. «Imaginez un entretien d'embauche réalisé avec une interface cérébrale, en deux minutes. L'amélioration neurologique permet aux organisations de savoir ce que ressent une personne. Elle peut également avoir des effets sur le cerveau, afin de stimuler les employés pour qu'ils soient plus détendus ou plus concentrés, et donc plus productifs», projette Sylvain Fabre, analyste chez Gartner.