Menace de référendum pour que l’e-ID suisse soit entièrement en main publique
Concernant la loi sur les services d’identification électronique, le Conseil des Etats a accepté de déléguer la création d’un passeport numérique suisse aux entreprises privées. Des opposants veulent lancer un référendum contre ce projet.
La future identité électronique suisse (e-ID) n’a pas fini de faire parler d’elle. Le projet du Conseil fédéral, qui prévoit un partage des rôles entre acteurs publics et privés dans la conception de ce passeport numérique, a été accepté par le Conseil national et le Conseil des Etats. Mais déjà la menace d’un référendum en faveur d'une prise en charge étatique totale est brandie par les opposants. C’est sur Twitter que Che Wagner, de l’Alliance contre l’e-ID privée, a annoncé préparer une récolte de signature contre ce projet de loi:
Dans un sondage réalisé pour le compte de l’Alliance des organisations de protection des consommateurs, seules 2% des personnes interrogées se sont prononcées en faveur du contrôle de l’e-ID par le secteur privé. Un profond fossé entre les attentes de la population et les décisions politiques. «Le secteur privé est plus proche des utilisateurs et plus apte à suivre les évolutions technologiques» explique la ministre de la justice Karin Keller-Sutter, pour justifier pourquoi la Confédération n’est pas en mesure de développer et délivrer l’e-ID.
Le dossier doit maintenant retourner au Conseil national pour des discussions sur les désaccords qui subsistent avec le Conseil des Etat. Quant à la période de collecte des signature pour le référendum, elle devrait commencer fin septembre selon la NZZ.